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1 Afghani Afghanistan Argent
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34° 31′ 00″ N 69° 08′ 00″ E / 34.5167, 69.1333

République islamique d'Afghanistan

د أفغانستان اسلامي جمهوریت (ps)

جمهوری اسلامی افغانستان (fa)

Drapeau
Drapeau de l'Afghanistan
Blason
Armoiries de l'Afghanistan
Description de l'image Afghanistan (orthographic projection).svg.
Devise nationale Dieu est le plus grand. Il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah et Mahomet est son prophète.
Hymne national Milli Tharana
Administration
Forme de l'État République islamique
Président de la République Ashraf Ghani
Vice-président Abdul Rachid Dostom
Chef de l'exécutif Abdullah Abdullah
Langues officielles dari et pachto[1]
Capitale Kaboul

34° 32′ N 69° 10′ E / 34.533, 69.17

Géographie
Plus grande ville Kaboul
Superficie totale 652 864[2] km2
(classé 42e)
Superficie en eau Négligeable
Fuseau horaire UTC +4:30
Histoire
Indépendance du Royaume-Uni (indépendance diplomatique, seul le ministère des affaires étrangères afghan était sous le contrôle britannique[3])
Date 19 août 1919[4]
Démographie
Gentilé Afghan, afghane
Population totale (est. juillet 2014) 31 822 248[5] hab.
(classé 38e)
Densité 38 hab./km2
Économie
IDH (2013) 0,574 (moyen) (60)
Monnaie Afghani (AFN​)
Divers
Code ISO 3166-1 AFG, AF​
Domaine Internet .af
Indicatif téléphonique +93
Organisations internationales AID, AIEA, ASACR, BAD, BID, BIRD, CIO, CNUCED, CPI, FAO, FIDA, FISCRCR, FMI, FSM, G77, Interpol, ISO (correspondant), MIGA, NAM OACI, OCE, OCI, OCS (invité), OIAC, OIM, OIT, OITS, OMC (observateur), OMD, OMM, OMPI, OMS, OMT, ONU, ONUDI, OSCE (partenaire), PC, SACEP, SFI, UIT, Unesco, UPU[6].

L’Afghanistan, en forme longue la République islamique d'Afghanistan (pachto : د أفغانستان اسلامي جمهوریت (Da Afghanestan Islami Jomhouriyet) ; dari (persan) : جمهوری اسلامی أفغانستان), est un pays d'Asie centrale sans accès à la mer entouré par le Pakistan, la Chine, le Tadjikistan, le Turkménistan, l’Ouzbékistan et l’Iran.

Le pays est un carrefour de l'Asie qui vit passer de nombreux peuples par son territoire. Ce dernier constituait, à l'époque de l'Antiquité, un point de passage important sur la route de la soie et les conquérants qui souhaitaient prendre le contrôle de l'Inde y passèrent : Cyrus le Grand, Alexandre le Grand, Gengis Khan[réf. nécessaire], l'empereur Bâbur, etc. Cette région est cependant le noyau de vastes empires comme l'Empire bactrien, l'Empire kouchan ou encore l'Empire ghaznévide.


C'est à la suite de l'effondrement du royaume perse afchride que l'Afghanistan devient une entité souveraine en 1747, sous le commandement du général Ahmad Khan Abdali, devenu premier padishah du pays cette même année.

À la suite de la seconde guerre anglo-afghane, les Britanniques privent l'Afghanistan de certains territoires[7] mais s'engagent à ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures de la partie restante[8]. Le pays devient ainsi un État tampon de 1879 à 1919, demeurant indépendant sur le plan de la politique intérieure[9]. En 1919, à la suite de la victorieuse troisième guerre anglo-afghane, le pays récupère le contrôle de sa politique étrangère avec le traité de Rawalpindi[10], lieu de la défaite des armées britanniques[11], et rejoint en 1921 la Société des Nations. En 1979, les troupes soviétiques, dans le cadre des accords de défense mutuelle qui lient l'URSS à l'État afghan, répondent à l'appel du parti communiste au pouvoir, menacé par une rébellion armée. Cette intervention entraîne une forte résistance des rebelles, armés par les États-Unis, résistance qui mènera au retrait des forces soviétiques en 1989. En 1996 un gouvernement islamiste, celui des talibans, prend le pouvoir et est chassé par une coalition internationale en 2001. En 2004, le pays devient une « République islamique » de type présidentiel dirigée par un président aux pouvoirs étendus[12] mais contrôlés par un parlement bicaméral.

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte des villes de l'Afghanistan.

L'Afghanistan est un pays montagneux avec des plaines au Nord et au Sud-Ouest. Le point le plus haut du pays, à 7 485 m au-dessus de la mer, est Nowshak. De grandes parties du pays sont arides, et l'eau fraîche est limitée. L'Afghanistan a un climat continental, avec des étés chauds et des hivers froids. Le pays est fréquemment sujet aux tremblements de terre.

Les villes principales de l'Afghanistan sont Kaboul, Herat, Jalalabad, Mazar-i-Sharif et Kandahar.

Fleuve : Hari Rud

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom Afghanistan dérive des Pachtounes l’ethnie majoritaire du pays qui ont fondés l’Afghanistan actuel. Le suffixe du nom tient son origine du mot dari stān (« pays ») et afghan est synonyme du mot pachtoune, Afghanistan signifie donc pays des Afghans.

On a longtemps pensé qu’al-Biruni, le célèbre mathématicien, encyclopédiste et philosophe persan, fut le premier à avoir évoqué les Afghans dans son Histoire de l’Inde (1030). En réalité, le terme « Afghan » avait déjà été cité en 982 par Houdoud al Alam, géographe persan et Ibn al-Athir qui avait cité le nom 10 ans avant le premier.

De nombreuses légendes entourent le nom de ce peuple mystérieux dont le passé est relativement mal connu. Ainsi Khwadja Niamat-Ullah, historien et géographe indien à la cour de l’empereur moghol Jahangir, écrivit dans son Histoire des Afghans que le peuple afghan serait issu d'un officier du roi Salomon nommé Afghâna. Les descendants de cet officier auraient été chassés d'Israël par Nabuchodonosor et se seraient installés dans l'actuel Afghanistan, notamment dans la région des monts Sulaymân. Cette légende n'est pas confirmée et dans l'Ancien Testament on ne retrouve nulle part le nom de ce fameux officier de Salomon. Cette théorie peut aussi être réfutée par les origines du peuple pachtoune, ethnie majoritaire du pays. En effet, les Pachtounes font partie des peuples indo-aryens et ne sont pas sémites.

D'autres explications, toutes aussi originales, ont été avancées. Ainsi, l’une prétend que le mot « afghan » aurait des origines albanaises (du grec Al-Ab, on aurait fait Agvan, puis Avgan). L'autre, celle de Vera Marigo, se rapporte aux « épigones » — les successeurs d'Alexandre le Grand : Epigonoï aurait évolué en Aphigonoï (Afigani). Ces théories n'expliquent pas les mille ans qui séparent la fin des royaumes grecs de la toute première apparition du mot « Afghan[13] ».

Une histoire [réf. souhaitée] raconte que le nom « Afghan » vient du mot Aspagane[pas clair] qui voudrait dire « cavalier ». Les gens du peuple, pour faciliter la prononciation, disaient Apagan. La phonétique changea lors de la venue des Arabes. Dans l’alphabet arabe la lettre p n’existait pas alors ce qui donna Afagan. Ce mot évolua pour enfin donner le mot Afghan. À la suite de cette interprétation et du roman Les Cavaliers de Joseph Kessel l’on retrouve le « pays des Cavaliers » comme désignation de l’Afghanistan.

Les Afghans considèrent que le nom médiéval de leur pays est Khorassan qui désigne actuellement une région du nord-est de l'Iran.

Histoire[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Histoire de l'Afghanistan.
Bouddha assis en méditation. Gandhara. Empire Kouchan, I er ‑  III e siècle.

L’Afghanistan, considéré comme un carrefour de l’Asie centrale, a une histoire mouvementée. À travers les âges, le territoire désormais connu sous le nom « Afghanistan » a dominé la région puis a été occupé à son tour par l’Empire perse, par Alexandre le Grand, Gengis Khan, et l’URSS. Son emplacement géographique sur les routes commerciales fait que ce pays reste encore au début du XXIe siècle un enjeu stratégique majeur.

Cet emplacement stratégique a profité à de nombreux royaumes qui se sont succédé sur ce territoire. Ainsi, après l’effondrement des royaumes grecs et un bref contrôle exercé par l’empereur Ashoka, le peuple Yuezhi, avec à sa tête le chef Kujula Kadphisès s’empare du pays et se taille un gigantesque Empire qui sera nommé l’Empire kouchan. Son territoire s’étendait de l’Iran actuel jusqu’en Inde, probablement plus loin que Delhi et de la mer d'Oman jusqu’à la mer d'Aral. Pour beaucoup d’historiens, c’est grâce à cet Empire kouchan et plus précisément à son empereur Kanishka Ier que le bouddhisme a pu s’étendre jusqu’en Chine, en Corée et au Japon par les voies commerciales et non par des conquêtes militaires.

Les Afghans menèrent de nombreuses batailles contre les envahisseurs qu’ils aient été perses, indiens, russes ou britanniques. Ces derniers ont notamment subi en Afghanistan des défaites marquantes, en particulier celles de Gandamak en 1842[14] où le 44e régiment britannique fut totalement anéanti et de bataille de Maiwand où le 66e régiment n’a compté que quelques survivants. L’Afghanistan fut le seul État asiatique avec le Japon à tenir tête aux puissances coloniales européennes. Son histoire et sa création comme État tampon entre les possessions de l’Angleterre et de la Russie ne se comprend pas sans une analyse géopolitique du Grand Jeu des Puissances, réactivé au début du XXIe siècle dans un contexte de contrôle des routes pétrolières et gazières.

Avant 1747[modifier | modifier le code]

Convoité par de nombreuses puissances tant régionales que mondiales, l’Afghanistan se trouve toujours sur le chemin de l’Inde lorsque les Perses, Grecs, Moghols, ou Turcs rêvent d’en prendre le contrôle. Inversement, l’Afghanistan s’est toujours trouvé sur le chemin des empereurs indiens comme Ashoka, dans leur volonté d’expansion vers l’ouest.

Ménandre Ier est le plus remarquable des rois indo-grecs qui succèdent en Afghanistan, au Pakistan et en Inde du nord à la dynastie gréco-bactrienne.

L'archéologie de l'Afghanistan a révélé la présence de populations depuis la préhistoire[15]. Des relations ont pu être établies entre les cultures du chalcolithique afghan et les cultures chalcolithiques du Balochistan pakistanais. Plus tard une civilisation dite de l'Hilmand (seconde moitié du IVe millénaire - première moitié du IIIe millénaire) prouve par ses productions artisanales l'étendue et la diversité de ses relations avec le plateau iranien, l'Asie centrale et surtout la bordure occidentale du monde indien. Le site de Mundigak (surtout entre 3000 et 2500 av. J.-C.) en est un témoin significatif, sur 50 ha, il est en relation étroites avec un site aujourd'hui situé dans le Seistan iranien fondé 3300 ans av. J.-C.. Ce site, Shahr-i Sokhta, dépasse 100 ha, là le travail du lapis-lazuli et de l'albâtre sont le signe d'une vie florissante. Les échanges sont particulièrement révélateurs avec les premières cultures qui précèdent l'apparition de la civilisation de l'Indus dont le développement va entrainer un changement complet des échanges commerciaux et la disparition de Mundigak et de nombreux autres sites de cette époque.

Parallèlement, l’Afghanistan a également été le centre de nombreux pouvoirs forts d'origine grecque sous le royaume gréco-bactrien, bouddhiste sous l’Empire kouchan, turc du Turkestan afghan (la région nord de l'Afghanistan) sous le règne des empereurs Ghaznévides comme Mahmûd de Ghaznî qui a conquis depuis sa capitale Ghazni (ville du sud de l’Afghanistan) non seulement une bonne partie d’Asie centrale, la Perse et l’Inde du Nord, ou l’Afghan Muhammad Ghûrî de la dynastie des Ghûrides (originaire de la région de Ghûr appelé aussi Ghor dans le centre l’actuel Afghanistan) qui conquis non seulement la totalité de l’actuel Afghanistan et l’Inde du nord, où on le considère comme fondateur du Sultanat de Delhi (qui a été fondé après son passage en vérité par un de ses lieutenants afghans, Qûtb ud-Dîn Aibak).

Kandahar en 1640

La région va souffrir au XIIIe siècle du passage des Mongols de Gengis Khan, qui va détruire des cités prospères comme Balkh et Bamiyan tout en massacrant ses habitants. Après une période de décadence et de petites principautés qui dominent l’actuel Afghanistan, en 1370, Timur Lang appelé Tamerlan par les occidentaux, un Turc originaire d’Asie centrale se débarrasse de son beau-frère, autoproclame Émir dans la cité de Balkh et se lance à la conquête du monde en installant sa capitale à Samarkand (l’actuel Ouzbékistan)et fonde l’empire des Timurides, mais son fils Shah Rukh Mirza va transférer le siège de l’empire à Hérat (actuelle ville de l’ouest afghan) et Hérat va connaître son âge d’or sous le règne du sultan Husayn Bayqara au XVe siècle avec l’édification de l’art timuride, la littérature et la connaissance, Hérat va devenir la capitale impériale et le berceau de la connaissance et de la civilisation. En 1510, l’empire Timuride est détruit par l’Ouzbek Muhammad Shaybânî. Puis c’est l'entrée d’un prince local Timuride de Ferghana, Babur qui a été chassé de son trône par ses oncles et installé à Kaboul, où il s’est fondé un petit royaume composé de Kaboul et Kandahar. Depuis sa capitale, Kaboul il se lance à la conquête de l’Inde, où il va chasser du trône de Delhi, le sultan afghan Ibrahim Lodî. Babur va fonder la dynastie appelée Baburide, connue sous le nom des Grands Moghols de l’Inde. Afghanistan va connaître une période mouvementée, disputé entre les Grands Moghols de l’Inde et les Séfévides de Perse. En 1707, le prince afghan de Kandahar, Mirwais Khan Hotaki de tribu pachtoun de Ghalzaï qui va chasser les Perses au-delà de sa région et son fils Mahmud Hotaki va repousser les Perses, tout en envahissant leur pays et se fait couronner Shahanshah (roi des rois) à Ispahan, la capitale des Séfévides par l’empereur déchu des Perses qui lui remet sa couronne et son épée et le fait couronner empereur en 1722. En 1739, un turkmène persan s’autoproclame roi sous le nom de Nader Shah Afshar va chasser les Afghans et envahit de nouveau le pays et l’Inde du nord.

Le rôle de l’islam : les premières armées arabo-musulmanes répondent à l’agression des Sassanide de Perse et défient le puissant voisin à la bataille d’al-Qadisiyya. La déroute des sassanides ouvre la voie à la jeune armée musulmane qui finit par absorber le grand Empire dont l’Afghanistan faisait partie intégrante. L’islamisation de l’essentiel du pays a pris plus de 200 ans. La résistance légendaire des shahs de Kaboul, encore bouddhistes, l’a considérablement retardée. La région du Nourestân a été la dernière région du pays à se convertir à l’islam. En effet, les Nouristanis ne sont majoritairement musulmans que depuis le XIXe siècle, soit plus de 1 200 ans après les toutes premières conquêtes arabes.

Après l’installation définitive de l’islam en Afghanistan, celui-ci ne s’est plus étendu par l'action des Arabes mais surtout par celle des Turcs comme l’empereur Mahmûd de Ghaznî et Muhammad Ghûrî. En ce qui concerne l’islamisation de l’Inde, le chef militaire afghan Sher Shah Suri y a joué un grand rôle quand il fut suzerain à Sasaram. Ce dernier a notamment été à l’origine de la route Grand Trunk Road connue par les Européens sous le nom de la Grande marche. Cette route relie le Bengale à Delhi, s’étend jusqu'au Pakistan et finit en Afghanistan passant par le Khyber Pass. Le tombeau du suzerain, appelé aussi le deuxième Taj Mahal en Inde, figure sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO.

1747-1919[modifier | modifier le code]

Règne d’Ahmad Shâh Durrani[modifier | modifier le code]

Limites de l’empire afghan de 1747 à 1772

L’Afghanistan en tant qu’état commence à exister en 1747. Cette date correspond à la dislocation de l’Empire perse afsharide, après la mort de l’empereur Nâdir Châh de Perse. Très rapidement, l’Afghanistan s’impose comme une puissance militaire de premier ordre dirigée par des généraux comme Ahmad Khan Abdali. Ce chef militaire, devenu padishah Ahmad Shâh Durrani, cette même année, après son élection par la Loya Jirga, mène de nombreuses campagnes militaires et étend l’Empire afghan aux confins de l’Empire perse et indien où il met définitivement fin au règne des Moghols. Les Afghans remportent de grandes victoires en Inde : par exemple, la troisième bataille de Pânipat qui fit la renommée d’Ahmad Shâh Durrani.

Pour beaucoup d’Indiens, parmi les quelques raisons qui ont permis aux Britanniques de s’installer durablement sur le sous-continent indien figurent deux événements majeurs. D’une part, la troisième bataille de Pânipat pendant laquelle les forces militaires sikhs et indiennes qui auraient pu résister aux forces armées britanniques furent anéanties par les Afghans. D'autre part, l’inaction des souverains afghans, sourds aux innombrables appels des maharajahs indiens pour les aider face aux Britanniques. Les souverains afghans, bien qu’excellents guerriers, ne furent jamais de fins politiciens, n’ayant pas mesuré l’importance de la pénétration des armées britanniques. Les Afghans ont dû aussi faire face à l’avancée des armées russes au nord du pays et ont dû céder d’importantes villes comme Samarcande et Boukhara.

Ahmad Shah Durrani régna sur l’Afghanistan jusqu’en 1772, l’année de sa mort, laissant son empire à son fils Timour. Il est peut-être mort d’un cancer de la face. Le fondateur de l’Afghanistan porte aussi le titre de « Bâbâe Mélat » qui, en pachto, signifie père de la Nation. Il est seul, avec Mohammed Zaher Chah, le dernier roi d’Afghanistan, à détenir ce titre.

Règne de Timour Shâh Durrani[modifier | modifier le code]

Le règne du fils aîné d’Ahmad Shâh Durrani, Timour Shah Durrani commença en 1772 et dura 21 ans. À 24 ans, le jeune Timour était déjà un administrateur et un commandant confirmé. Sous le règne de son père, Ahmad Shâh Durrani, Timour Shâh fut gouverneur de Lahore, de Multan et de Herat mais aussi vice-roi du Penjab. Contrairement à son père, Timour Shâh n’aima jamais le faste et les conquêtes militaires, la priorité du jeune souverain fut de contenir son Empire dans ses limites de l’époque, ce qui était déjà extrêmement complexe.

Timour Shâh accéda au trône dans un climat de confusion et de guerres d’influence en coulisses. N’ayant laissé aucune instruction ni protocole quant à sa succession, Ahmad Shâh avait rendu compliquée la succession au trône afghan. Pour les dirigeants de l’époque, il n’était un secret pour personne que Timour Shâh avait la préférence de son père. Le jeune Timour Shâh avait montré ses capacités de gestionnaire et de bon chef militaire en gouvernant les provinces les plus difficiles (hormis Herat). Il avait également assuré la vice-régence de Penjab, une région reculée de l’empire, très difficile à gouverner pour cause de dissensions internes et attaques incessantes des sikhs. Bien qu’indéniablement Timour Shâh eût la préférence et la confiance de son père, les chefs de tribus, notamment les chefs Ghilzai (adversaires traditionnels des Durrani) ne souhaitaient pas voir Timour Shâh succéder à son père, très probablement parce que d’une part le jeune Timour n’avait pas le charisme de son père et que d’autre part qu’il était très indépendant, ce qui ne convenait pas aux chefs de tribus qui préféraient un Padishah facilement contrôlable.

C’est ainsi que le vizir d’Ahmad Shâh Durrani, Shah Wali Khan Bomezaï convainquit son beau-fils et le frère cadet de Timour Shâh, le prince Sulayman Khan Durrani de revendiquer le trône en 1773. Alors loin de la capitale, Timour Shâh, apprit la nouvelle de l’intronisation de son frère Sulayman Khan comme Padishah de Kandahar, alors la capitale de l’Empire. Ce fait inacceptable poussa le jeune Empereur à marcher sur la capitale, soutenu par tous les clans de la tribu Durrani. La ville opposa une forte résistance sur ordre de Shah Wali Khan Bomezaï afin de protéger Sulayman Shâh. Mais il échoua finalement dans son entreprise d’installer au pouvoir un Padishah pantin. Tentant de se faire pardonner par Timour Shâh, ce dernier voulut donner l’exemple en ordonnant à la garde impériale de décapiter Shah Wali Khan Bomezaï alors qu’il demandait audience. Ce châtiment eut pour conséquence de calmer toutes les velléités et tentatives de coup d’État pour une courte durée mais attisa la haine des tribus Ghilzaï à laquelle appartenait Shah Wali Khan Bomezaï. Le jeune Timour put entrer dans la ville de Kandahar et se faire couronner Padishah de l’Empire afghan.

Kaboul devient capitale en 1776[modifier | modifier le code]

Sous le règne de Timour Shâh Durrani, l’Afghanistan connut une relative stabilité mais resta rongé par des dissensions internes, notamment parmi les familles pachtounes, l’ethnie dont était issue la famille impériale. Les tribus Ghilzai et Durrani, deux branches pachtounes, se battent depuis la création du pays pour accéder au pouvoir. On retrouve cet affrontement tout au long de l’histoire afghane, notamment contemporaine. À titre d’exemple, les talibans sont essentiellement dirigés par les Ghilzai, la tribu de Mollah Mohammad Omar, alors que le président actuel, Hamid Karzai, est un représentant de la tribu des Durrani, branche Mohammadzaï, clan Popalzaï.

Kaboul

Timour Shâh se sentait à l’étroit dans sa capitale Kandahar où il était sans cesse pris à partie par certains membres de sa cour. Fatigué des agissements de la cour qui provoqua la révolte de 1774 et proclama Padishah un certain Abdul Khaliq Khan, Timour Shâh décida de transférer la capitale de Kandahar à Kaboul en 1776. La révolte de la cour tenait à deux faits majeurs : les chefs de tribus entendaient profiter de la mort d’Ahmad Shâh Durrani pour étendre leur pouvoir féodal déjà considérable que Timour Shâh avait commencé à réduire sous son règne et parce que le jeune Empereur était très indépendant, refusant de suivre les chefs de clan. Afin de minimiser les risques de coup d’État et son éventuel assassinat, Timour Shâh choisit Kaboul pour capitale. D’abord parce que la ville était très appréciée de plusieurs souverains qui y avaient établi leur capitale avant Timour Shâh, comme l’Empereur Babûr Shah, surnommé d’ailleurs le roi de Kaboul. En outre la ville était appréciée pour sa fraîcheur, alors qu’une chaleur écrasante régnait à Kandahar. Par ailleurs la ville était prospère et fut le centre des arts, de la culture et des sciences de l’Empire. Son multiculturalisme permettait d’amoindrir le rôle des pachtounes assoiffés de pouvoir.

Mort suspecte de Timour Shâh et deux siècles d’instabilité[modifier | modifier le code]

Timour Shâh fut finalement assassiné, probablement par empoisonnement le 18 mai 1793. Sa mort reste suspecte et n’a jamais été élucidée. L’Empereur se portait très bien, comme tous les guerriers, si bien qu’une mort subite comme la sienne ne peut que laisser interrogatif. Son tombeau à Kaboul est resté inachevé.

Kandahar

L’Empereur Timour a finalement commis la même erreur que son père en ne désignant clairement aucun de ses fils comme successeur et en ne mettant en place aucun protocole de succession. Néanmoins, il laissa entendre que son préféré était son fils Zaman Shâh qui fut d’ailleurs élevé au rang de gouverneur de Kaboul, alors la fonction la plus prestigieuse après celle de Chef de l’État.

La mort subite de Timour Shâh et l’absence d’héritier au trône clairement désigné plongent l’Afghanistan dans une profonde instabilité qui durera deux siècles et que les Britanniques sauront exploiter au détriment des Afghans tout au long du XIXe siècle.

Règne de Zaman Shâh[modifier | modifier le code]

La mort subite de Timour Shah Durrani ouvre une ère de guerre et de déchirures pour la succession au trône. Alors gouverneur de Kaboul, Zaman Shâh, le cinquième fils de Timour Shah Durrani est couronné Empereur en 1793, succédant ainsi à son père avec le soutien du chef des Mohammadzaï et des Barakzay de Kandahar, sardar Painda Mohammad Khan qui va devenir son grand vizir sous l’appellation de Wazir Sarfaraz Khan. Mais ses vingt-deux frères réclamaient le trône aussi, arguant que leur père n’avait clairement désigné aucun de ses fils et qu’il n’y avait aucune loi qui permettait à Zaman Shâh de devenir souverain. Ce fut alors le début d’une guerre civile qui déchira le pays pendant plusieurs années.

Les dirigeants historiques furent issus de la tribu des Abdali de l’ethnie afghane, dont le nom fut changé en Durrani lors de l’accession d'Ahmad Shâh. Ils prolongèrent jusqu’à la dynastie Saddozay du clan Popalzay ou de la dynastie Mohammadzay du clan Barakzay de l’ethnie pachtoune. Les Mohammadzay donnèrent fréquemment les rois Saddozay ainsi que des conseillers suprêmes, qui servirent occasionnellement comme régents, identifiés avec l’épithète Mohammadzay.

Shah Shuja[modifier | modifier le code]

Shuja Shah Durrani en 1839

Shuja Shah Durrani (aussi connu comme Shah Shujah, Shoja Shah, Shujah al-Mulk) (4 novembre 1785-5 avril, 1842) est le cinquième padischah d’Afghanistan de la dynastie Durrani entre le 13 juillet 1803 et 1809 puis du 8 mai 1839 à sa mort en 1842.

Fils de Timour Shâh, il est gouverneur d’Herat et de Peshawar de 1798 à 1801. Il dépose son demi-frère Mahmud Shah et dirige l’Afghanistan de 1803 à 1809.

Il s’allie avec le Royaume-Uni en 1809 pour empêcher toute tentative d’invasion de l’Inde par Napoléon et la Russie, mais il est alors rapidement renversé par son prédécesseur.

Après des emprisonnements successifs à Attock, puis au Cachemire et à Lahore entre les années 1811-1814, il est contraint de céder le diamant Koh-i Nor qu’il possédait pour retrouver la liberté. Son exil se partage alors entre le Punjab et le Ludhiana.

En 1838, il s’allie avec le Royaume-Uni et le Punjab pour envahir l’Afghanistan, contribuant au déclenchement de la première guerre anglo-afghane. Il retrouve son trône en 1839 avec l’aide des Britanniques, trente années après son premier règne mais il est assassiné en avril 1842, après leur départ.

Bataille de Gandamak[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Bataille de Gandamak.
Le dernier carré du 44 e régiment d'infanterie d'Essex à Gandamak

En janvier 1842 une bataille opposa l’armée britannique des Indes aux forces de Dost Mohammad Khan, souverain de l’Afghanistan, dirigées par son fils Wazir Akbar Khan.

Afin de contenir l’expansionnisme russe, dont les forces militaires venaient d’annexer les grandes villes de Samarcande et Boukhara, les Britanniques décidèrent de s’emparer de l’Afghanistan. Les généraux avaient planifié de prendre le contrôle de la passe de Khyber ainsi que des grandes villes d’Afghanistan comme Jalalabad, Kaboul, Kandahar et Herat en y envoyant un contingent limité de militaires. Mais les troupes anglaises et indiennes durent affronter une résistance de troupes afghanes dont la valeur avait été sous-estimée. L’issue de la bataille, un désastre et un camouflet pour les armées anglaises, marquera par la suite la politique étrangère britannique en Asie du Sud.

1919-2001 : Instabilité chronique[modifier | modifier le code]

Depuis 1900, douze dirigeants ont été déposés, renversés ou assassinés :

La dernière période de stabilité en Afghanistan a lieu entre 1933 et 1973, lorsque le roi Mohammed Zaher règne sur le pays. Néanmoins, le 17 juillet 1973, son beau-frère et ancien Premier ministre, Sardar Mohammed Daoud organise un coup d'État avec l’appui des militaires, renverse le roi qui séjourne alors en Italie et qui peu après abdique.

1978-1992 : Invasion soviétique[modifier | modifier le code]

Les troupes soviétiques en Afghanistan en 1988.

L’invasion soviétique de l’Afghanistan s’inscrit dans le contexte de la guerre froide, puisque les États-Unis soutiennent le Pakistan face à une Inde qui se voulait le fer de lance des pays non alignés ; l’URSS soutient l’Afghanistan qui avait, depuis 1919, des revendications territoriales sur les régions à majorité pachtounes du Pakistan, ce qui aurait permis à l’Afghanistan de se désenclaver en possédant un accès vers la mer d’Arabie [Où ?] [précision nécessaire].

À la suite d'un coup d’État fomenté en 1973 par le prince Mohammed Daoud Khan, la monarchie afghane est renversée, et la République d’Afghanistan proclamée. L’État afghan s’éloigne de plus en plus de Moscou. Le coup d’État du Parti Démocratique Populaire d’Afghanistan, le 27 avril 1978, renverse le gouvernement de Daoud. Ce dernier est assassiné, de même que de nombreux membres de sa famille. Cependant ce coup d’État n'a pas été organisé par l'Union soviétique et a surpris ses dirigeants[16]. Muhammad Taraki (1917-1979), chef du Khalq (fraction radicale et majoritairement pachtoune du PDPA) devient président de la nouvelle République démocratique d’Afghanistan, régime « socialiste » et prosoviétique. Ce régime entretient des relations privilégiées avec l’URSS et met en place une série de réformes collectivistes et sociales (alphabétisation, droit des femmes, réformes agraires…) qui contrarient les coutumes conservatrices afghanes. L’émigration des Kirghizes du Wakhan en Turquie a lieu à cette époque.

Une partie des Afghans entre en résistance contre le pouvoir central soutenu massivement par l’Union soviétique et fomente un nouveau coup d’État le 28 décembre 1979, ce fut le début de la première guerre d’Afghanistan. Babrak Karmal devient président. L’Union soviétique soutient le nouveau régime et intervient massivement à partir de janvier 1980 pour reprendre le contrôle des zones rebelles (Sud-Est du pays principalement). Une vive résistance nationale se met en place face à un occupant soviétique qui ne s’attendait pas à une telle réaction. De plus cette agression soulève une grande émotion dans l’ensemble de l’Oumma et de nombreux islamistes issus de divers pays (Algériens, Bosniaques, Philippins, Saoudiens, Palestiniens, Égyptiens, voire quelques Européens d’origine maghrébine) se joignent à la résistance afghane (Moudjahidines). Les Soviétiques ne pourront jamais défaire ces combattants qui utilisent le terrain montagneux afghan pour mener une véritable guérilla financée et soutenue militairement par les États-Unis, le Pakistan, l’Arabie saoudite et diverses associations musulmanes à travers le monde.

Le 30 novembre 1986, Mohammed Nadjibullah devient président de l’Afghanistan à la place de Karmal. Les troupes gouvernementales doivent faire face à l’aide moindre de l’URSS d’année en année (pour cause de Perestroïka) et à une intensification des combats soutenus par le Pakistan voisin et ses moudjahiddin (« combattants d’islam ») ainsi que par les Etats occidentaux dont les États-Unis qui financèrent et armèrent des groupes islamistes pour lutter contre le pouvoir en place.

L’Union soviétique décide unilatéralement de quitter le pays en février 1989, laissant à Nadjibullah le contrôle du pays. Le régime tombe le 29 avril 1992 après la prise de Kaboul et la démission de Mohammed Nadjibullah le 16 avril.

1992-1996 : la guerre civile[modifier | modifier le code]

Territoires contrôlés par les parties en conflit en 1996.

Le 9 avril 1992, Ahmed Chah Massoud, futur chef de l’alliance du nord, entre dans Kaboul avec plusieurs milliers d’hommes et devient ministre de la défense en mai. Le 28 juin, Burhanuddin Rabbani, musulman modéré du Jamiat-e-Islami, est nommé président intérimaire, puis élu chef du gouvernement en décembre. De 1992 à 1995, un gouvernement issu de la résistance afghane prend le pouvoir, mais il y a des dissidences internes. Massoud démissionne du gouvernement afin de permettre à Gulbuddin Hekmatyar, un fondamentaliste appartenant à l’ethnie pachtoune, majoritaire dans le pays, de devenir Premier ministre. Mais les affrontements continuent dans Kaboul entre Talibans, forces du gouvernement (Massoud) et moudjahiddins (Hekmatyar…).

À partir de 1994, les Talibans conquièrent peu à peu les différentes provinces du pays. De 1994 à 1996, soutenus par l’armée pakistanaise, ils conquièrent l’essentiel du pays (sauf le réduit tadjik au nord-est) et instaurent une dictature fondamentaliste. Des membres du Hezb-é-islami (parti de Hekmatyar) entrent au gouvernement du président Rabbani tandis que Hekmatyar devient Premier ministre. Durant l’été 1996, Oussama Ben Laden, fuyant l’Arabie saoudite et après un séjour de deux ans au Soudan, retourne en Afghanistan. Il diffuse une déclaration de djihad contre les Américains.

Le 27 septembre 1996, les Talibans prennent Kaboul, la secrétaire d’État Madeleine Albright déclare alors que « c’est un pas positif[17] », et les fondamentalistes s’emparent dès lors du pouvoir. Le mollah Omar, chef charismatique du mouvement et « Commandeur des Croyants », dirige le pays sans aucun titre politique ou constitutionnel. Mohammed Nadjibullah et son frère sont assassinés. Selon Ahmed Rashid, le mollah Abdoul Razzaq se trouvait à la tête du groupe qui s’empare de Nadjibullah, quelques heures avant l’entrée des Talibans dans la capitale[18].

1997-2001 : les Talibans[modifier | modifier le code]

En 1997, les Talibans – étudiants en théologie –, appuyés par des groupes armés étrangers, prennent le contrôle du pays, à l’exception d’une région au nord-est, à dominance tadjike, sous le contrôle d’une nébuleuse de groupes armés qui forment l’Alliance du Nord, dont le commandant Massoud est la figure centrale. Les Talibans instaurent une paix relative après des années de guerre, au travers de la mise en application d’une loi islamique très stricte, avec pour objectif d’instaurer « le plus pur État islamique du monde », fondé sur une stricte application de la charia, émanant de l’école déobandi. Les femmes n'ont plus le droit à l'éducation, et les exécutions sommaires sont courantes.

En 2001, la destruction des statues de Bouddha préislamiques de Bâmiyân (VIe - IVe siècle av. J.-C.), inscrites au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, attire l’attention de la communauté internationale. Les autorités du Pakistan dénoncent alors publiquement leur politique extrémiste. Des relations étroites entre des groupes fondamentalistes pakistanais et les talibans perdurent néanmoins, notamment dans la région frontalière.

Le 9 septembre 2001, Massoud est assassiné lors d’un attentat suicide déguisé en une fausse interview par des pseudo-journalistes. Cet évènement est suivi deux jours plus tard des attentats du 11 septembre aux États-Unis, provoquant un revirement de la politique américaine qui va répondre rapidement à cet attentat.

Intervention de l’OTAN[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Guerre d’Afghanistan (2001).
2003-2008
2008-2011

Accusant le chef d’Al-Qaida, Oussama Ben Laden, d’être responsable des attentats du 11 septembre, avec le soutien des autorités talibanes, les États-Unis déclenchent une nouvelle guerre d’Afghanistan. Avec l’aide des forces terrestres de l’Alliance du nord et un soutien aérien des forces de l’OTAN, ils renversent en quelques mois le régime taliban. Hamid Karzaï devient alors le nouveau président de l’Afghanistan.

La situation à la mi-2002 semble se stabiliser, même si l’insécurité reste présente dans des régions hors du contrôle du nouveau gouvernement, tandis que les zones sous contrôle de la coalition sont la cible d’attentats. Le président Hamid Karzaï est ainsi victime d’une tentative d’assassinat, le 5 septembre 2002, lors d’un voyage dans la région de Kandahar.

Le 11 août 2003, l’OTAN prend le commandement de la Force internationale d’assistance et de sécurité (FIAS), à laquelle contribuent 37 pays[19] ; elle s’emploie à étendre l’autorité du pouvoir central et à faciliter la reconstruction du pays. Au 7 décembre 2004, une force internationale de près de 10 000 hommes était en Afghanistan, s’ajoutant aux 20 000 soldats américains toujours présents. Cette coalition, formée sous l’égide de l’ONU, tente d’installer des structures favorisant un retour de la démocratie.

Mais les activités rebelles perdurent : le 26 mai 2004, cinq membres d’ONG sont tués dans une embuscade au nord-ouest de l’Afghanistan[réf. nécessaire]. Le 16 juillet 2004, une roquette tombe près d’un collège visité quelques minutes plus tard par le président Hamid Karzaï[réf. nécessaire]. Le 29 août 2004, à Kaboul, un attentat à la voiture piégée fait au moins 12 morts et une trentaine de blessés[réf. nécessaire]. Les Talibans visaient l’entreprise de sécurité américaine Dyncorps, qui s’occupe de la protection du président afghan Hamid Karzaï.

Entre la chute des Talibans en 2001, et la Loya Jirga de 2003, l’Afghanistan a été appelé « État islamique transitoire d’Afghanistan » par les États-Unis et l’Union Européenne, lequel est dirigé par une administration intérimaire, puis par une administration transitoire. Depuis l’élaboration de sa nouvelle constitution, le pays est maintenant officiellement nommé « République islamique d’Afghanistan ».

En 2004, deux ans après l’intervention internationale, l’Afghanistan est redevenu le premier pays producteur mondial de pavot, utilisé pour produire l’opium et l’héroïne.

À partir de 2005, la situation s’aggrave. Les talibans, en parallèle ou avec des volontaires étrangers, s’infiltrent dans certaines régions. En août 2006, l’OTAN lance l'offensive nommée operation Medusa à l’ouest de Kandahar, mais après la perte d’un avion de surveillance avec quatorze militaires et plusieurs morts au sol notamment par tir ami, son commandant réclame des renforts. Sur les dix premiers mois de 2006, la guérilla et les combats ont fait plus de 3 000 morts en Afghanistan[20], alors que la production d’opium a augmenté de 60 % pendant l’année[21]. La guerre d’Afghanistan est particulièrement liée au conflit armé du Nord-Ouest du Pakistan. L’instabilité politique provoquée par les talibans au Pakistan, pays pivot de l’action américaine (conquête du district de Buner par les talibans, à une centaine de kilomètres d’Islamabad, la capitale), remet en cause la perspective d’une victoire à court terme en Afghanistan. Toutefois, depuis avril-mai 2009, l’armée pakistanaise a multiplié ses offensives contre les talibans mais refuse de s’attaquer aux groupes talibans afghans basés au Waziristan du Nord.

Politique[modifier | modifier le code]

Abdullah Abdullah, John Kerry et Ashraf Ghani lors d'une rencontre suivant les élections, en juillet 2014.
Hamid Karzai est le président d'Afghanistan de 2001 à 2014.
Parlement afghan en 2006.

Actuellement, l'Afghanistan est dirigé par le président Ashraf Ghani. Il succède à Hamid Karzai, en poste de 2001 à 2014 à la suite d'élections contestées par le candidat battu, Abdullah Abdullah.

En 2002, l'ancien monarque Mohammed Zaher Chah est retourné dans le pays ; bien que très populaire, à sa demande il ne fut pas réinvesti du pouvoir royal et son influence se limita seulement à des pouvoirs cérémonieux, jusqu'à sa mort en 2007.

Avec les accords de Bonn, la Commission Afghane de la Constitution fut établie pour consulter le peuple et formuler une constitution. Programmée pour la réaliser le 1er septembre 2003, la commission a demandé un délai pour entreprendre plus de consultations. La rencontre d'une Loya Jirga (Grand Conseil) constitutionnelle fut tenue en décembre 2003 quand une nouvelle constitution fut adoptée, créant une forme présidentielle de gouvernement avec une législature bicamériste.

Les troupes et les agences de renseignements des États-Unis et nombres d'autres pays sont présents, certains pour maintenir la paix, d'autres assignés à chasser les Talibans et al-Qaïda. Une force de maintien de la paix des Nations unies, la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) est opérationnelle à Kaboul depuis décembre 2001. L'OTAN a pris le contrôle de cette force le 11 août 2003. Une bonne partie du pays reste sous le contrôle des chefs de guerre.

L'Eurocorps est sous la responsabilité de l'OTAN qui dirige la FIAS à Kaboul depuis le 9 août 2004. Les pertes parmi ces troupes sont le plus souvent provoquées par des erreurs d’identification, des attentats à la voiture piégée ou des accidents routiers aggravés par l’absence de ceintures de sécurité.

Des élections nationales furent tenues le 9 octobre 2004. Plus de 10 millions d'Afghans furent enregistrés sur les listes électorales. Plus de 17 candidats s'opposant à Hamid Karzaï boycottèrent les élections, soupçonnant une fraude ; une commission indépendante mit en évidence la fraude, mais établit que cela n'affecta pas le résultat du scrutin. Hamid Karzaï gagna 55,4 % du vote[22]. Il fut investi de la présidence le 7 décembre. Ce furent les premières élections nationales du pays depuis 1969, lorsque des élections parlementaires furent tenues pour la dernière fois.

La politique intérieure du cabinet Karzaï est fondée sur un plan de reconstruction élaborée conjointement par ARTF[23] et plusieurs ministères clés: du Commerce et de l'Industrie, Économie et Finances, Mines et Ressources Naturelles. Le plan prévoit une privatisation des entreprises publiques ainsi que la création des conditions juridiques et fiscales pour attirer des investissements étrangers. Cette stratégie semble porter ses fruits. En 2007 l'entreprise chinoise China Metallurgical Group Corporation[24] a remporté l'appel d'offre du ministère des Mines et des Ressources naturelles portant sur l'exploitation de la mine de cuivre Ainak avec un investissement initial de 3 milliards de dollars US. L'Afghanistan recevra en échange près 400 millions d'euros de royalties par an pendant 30 ans, durée de la concession. Le contrat prévoit également la construction d'une centrale électrique de 400 Mw, d'une ville pour les mineurs, d'un hôpital et de plusieurs écoles. La Chine a par ailleurs promis la construction d'un chemin de fer reliant le port d'Hairatan sur le fleuve Amou-Daria dans le nord, jusqu'à la frontière pakistanaise à Turkham d'une valeur totale de 10 milliards de dollars US. Ce chemin de fer est considéré comme stratégique pour le développement du pays.

Provinces[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Provinces d'Afghanistan.

L’Afghanistan est divisé en 34 provinces, ou velayat :

Carte des provinces de l’Afghanistan

Économie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Économie de l'Afghanistan.

Agriculture[modifier | modifier le code]

L'Afghanistan est avant tout un pays agricole. 85 % des Afghans sont des paysans[25]. Avant l'intervention soviétique de 1979, réclamée à cor et à cri par le régime communiste afghan alors en place, l'Afghanistan était connu pour sa production de fruits. Profitant d'un climat avantageux et ensoleillé au Sud et humide au Nord, l'Afghanistan produit une large gamme de fruits qui va du raisin aux pastèques en passant par les cerises, abricots et melons. Alexandre Burnes, explorateur britannique, décrivait ainsi les fruits afghans : « Kaboul est particulièrement renommé pour ses fruits, qui sont exportés en grand nombre vers l'Inde. Ses vignobles sont si abondants que les grains sont donnés, pendant trois mois de l'année, au bétail. Il y en a de dix sortes différentes (au début du XXIe siècle, on dénombre 30 variétés de raisins en Afghanistan). Le vin de Kaboul a un parfum proche de celui du Madère ; et il n'est pas douteux qu'une meilleure qualité pourrait être produite dans ce pays avec un peu de soin. Les habitants de Kaboul font de multiples utilisations des raisins, beaucoup plus que dans d'autres pays. Ils utilisent le jus pour rôtir la viande ; et, pendant les repas, ils se servent de poudres de fruits comme condiments. Ils sèchent également beaucoup de raisins, fabriquent beaucoup de sirop. Peshawar (désormais au Pakistan) est célèbre pour ses poires, Ghazni pour ses prunes, qui sont vendues en Inde sous le nom de « prunes de Boukhara », Kandahar pour ses figues et Kaboul pour ses mûres[26]. » Les fruits afghans sont toujours autant prisés par les pays voisins qui absorbent la quasi-totalité de la production. Une grande partie des terres servent à produire du pavot au détriment de la culture de céréales, de fruits et légumes. Cela a pour conséquence une raréfaction de denrées alimentaires sur le marché intérieur et le paradoxe est que l'Afghanistan devient ainsi un importateur de fruits, de céréales et de légumes pour répondre aux besoins intérieurs. En outre ces produits sont chers et les Afghans pâtissent du renchérissement de ces denrées.

L'Afghanistan fut également longtemps producteur de vin jusqu'à l'arrivée des islamistes au pouvoir. Bien que plus ouvert, le gouvernement actuel hésite à donner la permission de produire de l'alcool en Afghanistan. Avant 1992, l'Afghanistan produisait aussi des alcools forts comme la vodka.

Quant à ses céréales, la région de Badakhshan, à elle seule, est considérée comme le grenier à blé du pays. Le pays est largement autosuffisant si les terres sont correctement employées aux cultures vivrières.

Eau[modifier | modifier le code]

Le pays contient en son centre un massif montagneux qui culmine à plus de 7 000 mètres d'altitude appelé Hindou-Kouch, le piémont de l'Himalaya. Ce massif montagneux contient des milliers de milliards de mètres cubes d'eau gelée en neiges éternelles. Plus d'une demi-douzaine de fleuves prennent leur source dans ce massif. Les problèmes de sécheresse sont essentiellement dus à l'absence d'un système d'irrigation efficace.

Ressources naturelles[modifier | modifier le code]

Au Moyen Âge déjà, certains géographes comme l'Arabe Ibn Hauqal (Xe siècle) font état d'une extraordinaire richesse du pays en ces termes : « On se procure à Badakhchan de magnifiques grenats, de splendides pierres précieuses qui valent les rubis par leur beauté et par l'éclat surprenant de leurs coloris roses, grenadins, purpurins ou encore d'une nuance lie-de-vin. C'est également là que l'on extrait le lapis-lazuli, grâce aux nombreux gisements des montagnes environnantes. »

En outre, le pays dispose d'autres innombrables richesses en tout genre et un immense potentiel d'exploitation à l'échelle industrielle. Mises au jour par les géologues soviétiques, elles sont estimées à 1 000 milliards de dollars par des experts américains. La signature d'un protocole d'accord, le 21 novembre 2007, entre le Ministère des mines et deux compagnies chinoises China Metallurgical Group et Jiangxi Cooper Co sur les mines de cuivre d'Aynak, témoigne de ce potentiel.

Métaux[modifier | modifier le code]

On peut notamment citer : le plomb, le zinc, l'alumine, le molybdène, le tungstène, la chromite, la baryte, le lithium, mais aussi des métaux très valorisés comme l'étain et le tantale, sans oublier les incontournables que sont le fer et le cuivre. Pour ce dernier, l'Afghanistan vient d'annoncer la signature de la cession d'exploitation de la mine de cuivre Aïnak, dont la teneur en cuivre est estimée à plus de 57 %[réf. nécessaire]. Les clauses du contrat prévoient un investissement chinois (les gagnants de l'appel d'offre sont China Metallurgical Group et Jiangxi Cooper Co) de 3 500 000 000 $, la construction du chemin de fer reliant le Nord de l'Afghanistan à la frontière pakistanaise, la construction d'une centrale électrique de 400 mégawatts et des royalties calculées sur 40 % des ventes de cuivre réalisées. En outre, l'Afghanistan a obtenu la construction d'une usine de transformation de minerai en lingots de cuivre, ce qui permettra au pays d'en maîtriser la technologie.

Le fer peut également constituer une source importante de devises pour le pays. En effet selon Albert-Félix de Lapparent, la teneur en fer des gisements découverts au sud du Bâmiyân (centre de l'Afghanistan), dans la région de l'Hadjigak, est de l'ordre de 60 %[réf. nécessaire]. L'exploitation des minerais de fer n'est pour l'instant pas à l'ordre du jour, mais représente un immense potentiel pour le pays.

Par ailleurs, des gisements d’or ont également été découverts dans des régions assez éloignées les unes des autres. Au Badakhchan, fut découverte dans les années 1960 une importante mine d'or qui n'est pas encore exploitée. Plus récemment une autre mine d'or a été découverte en 2003 près d'Herat à l'Ouest de l'Afghanistan. L'exploitation a déjà commencé et c'est une entreprise britannique qui l'assure.

Ces gisements de métaux ferreux et non ferreux constituent un potentiel de développement et de croissance considérable tant pour le pays que pour les entreprises qui envisagent d'y investir.

Pierres ornementales[modifier | modifier le code]

Depuis l'Antiquité, l'Afghanistan est la source principale de lapis-lazuli pour toute la planète. Cette pierre ornementale incrustée de quartz a servi à fabriquer des bijoux qu'on a retrouvés dans les tombes des nobles aussi bien en Inde, qu'en Chine et même en Égypte antique. En outre, le lapis-lazuli a servi de pigment bleu pour la peinture de la période de la Renaissance en Europe. À titre d'exemple, citons le bleu éclatant qui a servi à peindre le ciel sur le dôme de la chapelle Sixtine au Vatican, ou le bleu des palais nasrides à Grenade en Espagne musulmane, ce pigment bleu provient du lapis-lazuli venu sur le dos des chameaux afghans.

Pierres précieuses[modifier | modifier le code]

En ce qui concerne les pierres précieuses, hormis le diamant, l'Afghanistan contient quasiment toutes les autres pierres précieuses, parmi lesquelles on peut citer l'émeraude, le rubis, le saphir. Le pays a même donné son nom à une pierre : l'afghanite. Le commerce de l'émeraude et de lapis-lazuli a permis au commandant Ahmad Shah Massoud de payer la guerre coûteuse qu'il menait contre les talibans[27].

Énergies fossiles[modifier | modifier le code]

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Le pays possède d'importants gisements de gaz naturel dont l'exploitation avait commencé il y a plus de 60 ans déjà. Dans les années 1980, les réserves étaient estimées par la Banque mondiale à 140 milliards de m3. Des études préliminaires réalisées au début du XXIe siècle montrent que ces évaluations ont été sous-estimées d’au moins 18 fois, les réserves réelles seraient donc plus près de 2 520 milliards de m3. D'autres experts pensent qu'elles sont encore plus vastes puisque les estimations ne concernaient que le nord et l'ouest or certaines poches ont été découvertes dans le Sud et l'Est.

Les réserves de pétrole seraient 90 fois plus grandes que ce que pensaient les Soviétiques dans les années 1980. Aujourd’hui, des compagnies pétrolières comme Unocal, Texaco, BP et Total se sont installés à Kaboul pour remporter des appels d’offres du gouvernement[28].

Charbon[modifier | modifier le code]
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Le charbon est exploité au début du XXIe siècle de manière quelque peu rudimentaire par des habitants résidant près les gisements. L'utilisation de celui-ci est encore domestique, essentiellement pour le chauffage. Mais on estime que l'exploitation du charbon en Afghanistan pourrait rendre le pays autosuffisant en termes d'énergie. Reste cependant l'obstacle écologique : à l'heure où tout le monde cherche le moyen de réduire l'émission de CO2 dans l'atmosphère, le choix du charbon comme énergie pourrait consister une erreur stratégique dans le développement à long terme de l'Afghanistan.

Production de tapis[modifier | modifier le code]

Tapis afghan

L'Afghanistan est l'un des plus grands producteurs de tapis du monde.

Ce secteur d'activité emploie plus d'un million de personnes, soit 3 % de la population[réf. nécessaire]. Des millions d'autres personnes travaillent dans des branches d'activités connexes, telles que la production de la laine, la coupe, le lavage et le design.

En 2005, les exportations de tapis de l'Afghanistan ont atteint 140 millions de dollars US, ce qui en fait officiellement le produit d'exportation le plus important du pays.

Selon une étude réalisée pour le compte de l'Agence des États-Unis pour le développement international, l'importance de ce secteur doublerait si le pays pouvait faire revenir les entreprises qui se sont délocalisées au Pakistan.

Seule une petite proportion des tapis au dessin très élaboré et aux belles couleurs est vendue à l'étranger en tant que produits afghans, car plus de 90 % d'entre eux sont envoyés au Pakistan pour la coupe, le lavage et la finition. Ils sont alors exportés avec une étiquette indiquant qu'ils ont été fabriqués au Pakistan.

Narco-économie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Narco-économie en Afghanistan.

Depuis le retrait des troupes soviétiques, la production d'opium est une source importante de revenus pour les Afghans. Ainsi dans son livre Afghanistan - Opium de guerre, opium de paix, le journaliste et sociologue Alain Labrousse estime qu'un tiers de l'économie du pays repose sur le trafic d'opium ou de ses dérivés. L'Afghanistan est le premier fournisseur mondial d'opium[25].

Même durant la période des Talibans, sa production a continué, avec plus ou moins un laisser-aller de la part des autorités talibanes. Le mollah Omar a même déclaré à des journalistes allemands : « À long terme, notre objectif est de nettoyer complètement l'Afghanistan de la drogue. Mais on ne peut pas demander à ceux dont l'existence dépend entièrement de la récolte de passer du jour au lendemain à d'autres cultures. » Il a tout de même ajouté que « si des non-musulmans souhaitent acheter de la drogue et s'intoxiquer, ce n'est pas à nous qu'il appartient de les protéger ». Durant l'été de l'an 2000, les Talibans ont malgré tout décidé de faire cesser complètement la production d'opium, la faisant baisser de plus de 95 %. Le peu d'opium encore produit en Afghanistan le fut très majoritairement sur des territoires contrôlés par l'Alliance du Nord, dont la province du Badakhchan qui produisit à elle seule 83 % du pavot afghan entre l'été 2000 et la fin de 2001 (estimation de 185 tonnes d'opium produits, dont 151 au Badakhchan[29]).

Patrouille de militaires australiens et afghans dans un champ de pavots.

Depuis la fin de la guerre d'Afghanistan en 2001 et la mise en place d'un nouveau gouvernement, la culture du pavot, qui était déjà diffuse à l’époque des Talibans, a aujourd’hui atteint des niveaux records estimée pour 2006 à 6 100 tonnes, ce qui dépasse largement la demande mondiale et concurrence durement les autres produits de la toxicomanie. La production par irrigation de légumes ou de fleurs peut s'avérer possible mais est très vulnérable aux sabotages.

Selon le rapport annuel de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), publié le 27 août 2007, la production d'opium en Afghanistan a augmenté de 34 % entre 2006 et 2007. Le montant total de la récolte de pavot s'élèvera à 8 200 tonnes pour 2007, contre 6 100 tonnes en 2006. En tout, les terres d'Afghanistan utilisées pour la culture du pavot sont passées de 165 000 hectares en 2006 à 193 000 en 2007. D'après les enquêteurs de l'ONUDC, la culture du pavot se développe essentiellement là où la présence des talibans est très importante, dans le sud, soit à 80 % dans quelques provinces le long de la frontière avec le Pakistan[30].

Autre point de comparaison issu de l'ONUDC, d'après ses rapports Opium survey 2001[31] et Afghanistan Opium Survey 2007[32], la surface cultivée en pavot est passée de 7 606 ha en 2001 (dont plus de 80 %, 6 342 ha, dans la province du Badakhshan, celle qui était à l'époque principalement contrôlée par l'Alliance du Nord), à 197 000 ha en 2007 (dont 70 % dans 5 provinces du Sud-Ouest bordant le Pakistan, principalement celle de Helmand). Ceci représente une multiplication par 26 de la surface cultivée entre la dernière année du régime des Talibans et la situation actuelle.

Télécommunications[modifier | modifier le code]

En 2011, l'entreprise de téléphonie mobile Roshan est l'une des plus importantes du pays. Portée par les investissements du prince Karim Aga Khan IV, elle a pu se targuer d'être le premier employeur privé du pays.

Il y a trois autres opérateurs de téléphonie mobile, Afghan Wireless, MTN Group et Etisalat[33]. Depuis 2006 la téléphonie fixe est gérée par Afghan Telecom.

Démographie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Démographie de l'Afghanistan.
Groupes ethnolinguistiques de l'Afghanistan (CIA, 1997).

L'Afghanistan n'a jamais réalisé un recensement systématique de sa population, les chiffres exacts sur la taille et la composition des divers groupes ethniques ne sont pas disponibles. Les chiffres suivants manquent de fiabilité.

Les Pachtounes forment le plus grand groupe estimé à plus de 42 % de la population. Le deuxième grand groupe linguistique parle le dari comprenant les Hazaras (9 %) qui habitent le centre et les Tadjiks (27 %) (ou les Fars). Les Ouzbeks sont 9 %. Il y a également une présence non négligeable de tribus telles les Aimak (4 %), les Turkmènes (3 %), les Baloutches (< 2 %), les Pashayis, les Kirghizes et les Nouristanis. Le bilinguisme est commun. Un petit nombre de minorités ethniques allogènes d'origine indienne, principalement des sikhs et des hindous, parlent le panjâbî.

Les Afghans sont majoritairement musulmans avec approximativement 80-89 % de sunnites et 10-19 % de chiites[34],[35]. Le reste d'entre eux est hindou, sikh, juif ou chrétien. Les hindous et sikhs représentent aujourd'hui 0,3 % mais 1 % dans les années 1970 car beaucoup ont fui pendant la guerre civile des années 1990 vers les contrées voisines, l'Europe ou l'Amérique. Avec la chute des Talibans, des sikhs sont retournés dans la province de Ghazni d'Afghanistan.

Culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Culture de l'Afghanistan.

Beaucoup de monuments historiques du pays ont été endommagés dans les guerres récentes et d'autres détruits comme les deux célèbres statues de Bouddha dans la province de Bâmiyân en 2001.

Avant 1980, il y avait une tradition de francophonie chez les élites et classes favorisées de l'Afghanistan, et le roi Zaher Chah était francophone, ainsi qu'environ 10 000 Afghans. L'Anglais était sans doute plus parlé, et sensiblement plus important. La Poste d'Afghanistan à émis des timbres avec légendes en français jusqu'en 1996. Avec la guerre civile, et l'avènement des Talibans, les rares Afghans qui parlaient des langues étrangères parlaient farsi (persan), arabe, et anglais. Un grand nombre d'Afghans proches du régime communiste, entre 1978 et 1992, savent parler le russe. Les deux lycées français furent fermés en 1979 ; ils sont de nouveau ouverts depuis 2003, ainsi que d'autres établissements scolaires, américains, britanniques, etc.

Religion[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Islam en Afghanistan.
Mosquée bleue d'Hérat

Les Afghans sont musulmans à 99 %. Il y a environ 80 % de sunnites.

On compte également environ 20 000 hindous, répartis dans tout le pays, de 5 000 à 10 000 zoroastriens ainsi qu'un nombre très réduit de sikhs, de chrétiens et de bouddhistes qui furent tous persécutés par les Talibans. Il y a aussi des yézidis, souvent confondus avec les zoroastrien[réf. nécessaire].

Éducation[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Éducation en Afghanistan.
Une classe d’enfants d’un petit village d’Afghanistan

Au printemps 2003, on estimait que 30 % des 7 000 écoles d'Afghanistan avaient été sérieusement endommagées pendant la vingtaine d'années de l'occupation soviétique et de la guerre civile. Seulement la moitié des écoles ont indiqué avoir de l'eau potable, tandis qu'un peu moins de 40 % estimait avoir un état sanitaire adéquat. L'éducation pour les garçons ne fut pas une priorité pendant le régime des Talibans, tandis que les filles en furent complètement bannies.

Une étude de 2002 menée par le groupe d'aide Save the Children indique qu'en regard de la pauvreté et de la violence de leur environnement, les enfants afghans s'adaptent. L'étude donne du crédit aux institutions fortes de la famille et de la communauté.

Plus de quatre millions d'enfants afghans, sans doute le nombre maximal, sont reconnus avoir été scolarisés pendant l'année scolaire qui a débuté en mars 2003. L'éducation est maintenant accessible aux garçons et aux filles.

Le niveau d'alphabétisation de la population est estimé à 43,1 % pour les hommes et 12,6 % pour les femmes[35]. En Afghanistan, beaucoup de filles ne reçoivent aucune instruction et celles qui vont à l'école n'y restent en général pas plus de quatre ans.

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
21 mars Norouz Naw-Rouz نوروز (en persan)

Langues[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Langues en Afghanistan.

Il existe 40 langues répertoriées en Afghanistan dont 2 langues officielles nationales, le dari et le pachto.

Statistiques[modifier | modifier le code]

Capitale : Kaboul[35]

Population : 30 419 928 habitants (en 2012). 0-14 ans : 42,3 % ; 15-64 ans : 55,3 % ; + 65 ans: 2,4 %[35]

Afghan market teeming with vendors and shoppers 2-4-09.jpg

Superficie : 652 230 km2[35]
Densité : 38 hab./km2
Frontières terrestres : 5 529 km (Pakistan 2 430 km ; Tadjikistan 1 206 km ; Iran 936 km ; Turkménistan 744 km ; Ouzbékistan 137 km ; Chine 76 km)[35]
Littoral : km[35]
Indicateur de développement humain (IDH) : 0.247
Extrémités d'altitude : de +258 m à +7 485 m[35]
Espérance de vie des hommes : 44,79 ans (en 2011)[35]
Espérance de vie des femmes : 45,25 ans (en 2011)[35]
Taux de croissance de la pop. : +2,375 % (en 2011)[35]

Taux de natalité : 37,83 ‰ (en 2011)[35]

Taux de mortalité : 17,39 ‰ (en 2011)[35]
Taux de mortalité infantile : 149,2 ‰ (en 2011)[35]
Taux de fécondité : 5,39 enfants/femme (en 2011)[35]
Taux de migration : 3,31 ‰ (en 2011)[35]
Création du pays : Octobre 1747
Reconnaissance internationale : 1880
Lignes de téléphone : 13 500 (en 2011)[35]
Téléphones portables : 17 558 000 (en 2011)
Postes de radio : 167 000 (en 1999)
Postes de télévision : 100 000 (en 1999)
Utilisateurs d'Internet : 1 000 000 (en 2009)[35]
Nombre de fournisseurs d'accès : 46 (en 2010)[35]
Routes: 42 150 km (dont 12 350 km goudronnés) (en 2006)[35]
Voies ferrées : 24,6 km
Voies navigables : 1 200 km (en 2008)[35]
Nombre d'aéroports : 53 (dont 19 avec des pistes goudronnées) (en 2010)[35]

Afghans célèbres[36][modifier | modifier le code]

Penseurs, savants et écrivains[modifier | modifier le code]

  • Abou Hanîfa : Juriste, Imam et un grand savant musulman, ce grand spécialiste de l'islam est à l'origine de l'école juridique musulmane dite Hanafite. Il est communément admis que le père de Abou Hanifa, Thabit bin Zuta, fut un commerçant originaire de Kaboul qui s'est installé à Koufa en Irak peu avant la naissance d'Abou Hanifa que les musulmans d'obédience hanafite connaissent aussi sous le nom respectueux d'Al-Imam al 'Azam (le grand Imam).
  • Al-Farabi : Né à Faryab, cet imminent philosophe musulman fut un commentateur émérite des sages de la Grèce antique, il a par ailleurs approfondi toutes les sciences et tous les arts de son temps et fut appelé le « Second instituteur de l'intelligence ». Le premier instituteur étant le grec Aristote.
  • Jamal-al-Din Afghani : écrivain et penseur, a vécu en Égypte, en Turquie et en France où il a pu échanger quelques lettres avec Ernest Renan. Les Iraniens réfutent l'idée qu'il soit afghan mais des doutes sérieux subsistent sur ses prétendues origines iraniennes.
  • Mahmoud Tarzi (1863-1933), penseur nationaliste, écrivain et poète, fondateur du premier périodique d'Afghanistan "Seraj-ul-Akhbar" en 1911 et par la suite Ministre des Affaires étrangères et Ministre d'Afghanistan à Paris.
  • Atiq Rahimi : cinéaste, romancier et photographe franco-afghan, lauréat du Prix Goncourt 2008
  • Khaled Hosseini : médecin et romancier américain d'origine afghane, auteur du célèbre Les Cerfs-volants de Kaboul

Chefs d'États, chefs militaires et administrateurs[modifier | modifier le code]

  • Barmécides (VIIIe siècle) - La famille des barmécides est une grande famille de noblesse musulmane originaire de Balkh, en Afghanistan. Faisant partie de l'élite politique et administrative du califat abbasside, la famille des barmécides a offerte de grand vizirs à plusieurs califes qui ont marqué non seulement l'histoire arabo-musulmane, mais sans doute l'histoire mondiale comme Haroun ar-Rachid ou encore le calife Al-Mansour. Les 1001 nuits évoquent cette famille dans une de ses nombreuses histoires.
  • Sher Shah Suri (1486-1545) - chef militaire et administrateur, suzerain de l'Inde du Nord, son tombeau à Sasaram, en Inde, est classé au patrimoine mondial de l'humanité et qualifié par les indiens de second Taj Mahal.
  • Mirwais Khan Hotak (1673-1715) - chef des tribus Ghilzaï, se rebella contre le pouvoir perse du XVIIIe siècle, prit et mit à sac à plusieurs reprises Ispahan, il apparaît notamment dans les célèbres Lettres persanes de Montesquieu sous les traits d'un sanguinaire chef afghan.
  • Ahmad Shah Durrani, empereur-fondateur d'Afghanistan de 1747 à 1773
  • Mohammad Zaher Chah Mohamadzai Durrani (règne de 1933 à 1973) - dernier chah d'Afghanistan
  • Mohammed Daoud Khan, premier ministre de 1953 à 1963 et puis président-fondateur de la République d'Afghanistan de 1973 à 1978
  • Ahmed Chah Massoud (actif des années 1980 jusqu'en 2001) - chef militaire de l'ethnie tadjike, célèbre pour ses faits d'armes en Afghanistan sous l'occupation soviétique et le régime taliban. Le commandant Massoud fut assassiné le 9 septembre 2001, deux jours avant les attentats du 11 septembre à New York, par deux faux journalistes.
  • Commandant Amin Wardak (années 1980 - actif jusqu'en 1995, où il s'exile en France) - ce chef militaire pachtoune au tempérament trempé est originaire de la province de Wardak. Grand commandant de la résistance, il a été parmi les plus audacieux et courageux combattants durant la guerre contre l'occupation soviétique en Afghanistan.
  • Commandant Abdul Haq - cet autre chef militaire pachtoune fut célèbre pour ses qualités de guerrier et de négociateur, il participa à l'opération internationale pour renverser le régime taliban et fut assassiné lors d'une embuscade tendu par les talibans et leurs alliés, l'ISI pakistanais.
  • Gulbuddin Hekmatyar (né en 1947) - chef militaire ayant combattu les soviétiques, allié des Talibans et combattant islamiste.
  • Mohammad Omar (né en 1959) - chef des talibans d'Afghanistan, et chef de l'État de l'Émirat islamique d'Afghanistan, de 1996 à 2001
  • Hamid Karzai, président intérimaire et puis président de la République islamique d'Afghanistan depuis 2002
  • Zalmay Khalilzad (né en 1951) - homme politique américain d'origine afghane, conseiller du président George W. Bush, 31e ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies.
  • Abdul Rachid Dostom (né en 1954) il a été l'un des chefs militaires du gouvernement communiste de la République démocratique d'Afghanistan soutenu par l'URSS. Il est le principal leader de la communauté ouzbek en Afghanistan. Dostom est le chef du "Mouvement Islamique National d'Afghanistan".

Musiciens[modifier | modifier le code]

  • Ustād Mohammad Hussain Sarāhang - chanteur classique (khayal, thumri, tarana, raag), dans les années 1980 il a reçu le très prestigieux titre de Sartag-é musiqi (couronne de la musique), en Inde, où il fut immensément célèbre et révéré.

Visiteurs[modifier | modifier le code]

Codes[modifier | modifier le code]

L'Afghanistan a pour codes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Article seize de la [[Constitution de l'Afghanistan]] de 2004 » (consulté le 13 juin 2012)
  2. Central Statistics Organization of Afghanistan: Statistical Yearbook 2012-2013: Area and administrative Population
  3. Jacques Frémeaux, Les empires coloniaux dans le processus de mondialisation, Maisonneuve & Larose, 389 p. (ISBN 2-7068-1610-4, lire en ligne), p. 75
  4. Zalmaï Haquani, Sébastien Brabant, Marc Hecker, Paul Presset, Denis Rolland, Roland Barraux, Une vie d'Afghanistan : entretiens avec Sébastien Brabant, Marc Hecker, Paul Presset, L'Harmattan,‎ 2006, 262 p. (ISBN 2-296-00717-1, lire en ligne), p. 206
  5. Central Intelligence Agency, The World Factbook, 2014
  6. (en) CIA - The World Factbook section gouvernement
  7. Pierre-Arnaud Chouvy, Les territoires de l'opium: conflits et trafics du Triangle d'Or et du Croissant d'Or (Birmanie, Laos, Thaïlande et Afghanistan, Iran, Pakistan), Éditions Olizane,‎ 2002, 539 p. (ISBN 2-88086-283-3, lire en ligne), p. 385
  8. Antoine Fleury, La pénétration allemande au Moyen-Orient, 1919-1939 , éd. Brill, 1977, p. 279 note 1
  9. À la suite du traité de Gandamak, ce « quasi-protectorat » ne sera pas reconnu par la communauté internationale mais la politique étrangère est prise en charge par la Couronne britannique qui installe un résident représentant le vice-roi des Indes à Kaboul ; cf. Antoine Fleury, La pénétration allemande au Moyen-Orient, 1919-1939 , éd. Brill, 1977, p. 279 note 1
  10. Sophie Chautard, La géopolitique du XXe siècle et du nouvel ordre mondial, Studyrama,‎ 2005, 298 p. (ISBN 2-84472-547-3, lire en ligne), p. 216
  11. p. 280 § 2 : "Des trois pays islamiques … maintien de l'ordre en Inde. cf. books.google.be
  12. S'inspirant à la fois des systèmes américain et français, la constitution afghane accorde d'importants pouvoirs au Président de la République. Par exemple, comme la constitution française, la constitution afghane accorde au Président le droit de dissoudre la chambre basse du parlement bicaméral. En revanche tout comme la constitution américaine, la constitution afghane ne fait partager les prérogatives et les pouvoirs du Président avec aucune autre personnalité (exécutif monocéphal, absence de la fonction du premier ministre). http://www.afghan-web.com/politics/current_constitution.html#chapterthree
  13. Bernard Dupaigne, Gilles Rossignol, Guide de l’Afghanistan, Édition la manufacture.
  14. (en) « The Battle of Kabul and the retreat to Gandamak »
  15. Afghanistan: une histoire millénaire. 2002, p. 23 sqq.
  16. Odd Arne Westad La guerre froide globale : le tiers-monde, les États-Unis et l'URSS (1945-1991)
  17. in Le Grand Jeu, op. cit., p. 162
  18. L’Ombre des Talibans, Ahmed Rashid
  19. « L’OTAN réunie à Bruxelles pour assurer le succès de sa mission en Afghanistan », Le Monde, 8 juin 2006 [lire en ligne]
  20. « Des dizaines de civils afghans tués dans un raid aérien de l’OTAN », Le Monde, 26 octobre 2006, [lire en ligne]
  21. « La France fait du bon travail en Afghanistan », entretien avec Hamid Karzai, Paris-Match, 15 mai 2007, p. 61
  22. news.bbc.co.uk
  23. Afghanistan - Afghanistan Reconstruction Trust Fund
  24. Afghanistan: une société chinoise va exploiter une mine de cuivre : Aujourd'hui la Chine
  25. a et b National Geographic France. Numéro de février 2011
  26. Alexandre Burnes, Travels into Bokhara and a voyage to the Indus, 1831, Historical Reprints, Oxford, university press, t. I, p. 155
  27. taliban est le pluriel de taleb, il n'est donc pas besoin de mettre un « s » à la fin de taliban au pluriel.
  28. http://afghanistan.cr.usgs.gov/oil.php, USGC (United States Geological Survey)
  29. unodc.org rapport 2001 (pages 18-20) du Programme des Nations unies pour le contrôle international des drogues (PNUCID) sur la production d'opium en Afghanistan
  30. lemonde.fr
  31. Crop monitoring, previous surveys
  32. Crop monitoring
  33. (en) Whitepages.af, opérateurs Telecom en Afghanistan
  34. http://www.pewforum.org/Muslim/Mapping-the-Global-Muslim-Population(6).aspx Mapping the Global Muslim Population, The Pew Forum on Religion & Public Life
  35. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p, q, r, s, t, u et v (en) The World Factbook, CIA
  36. Il s'agit de personnes nées sur le territoire de l'Afghanistan moderne, de personnes ayant eu la nationalité afghane ou de personnes ayant toujours leur nationalité afghane

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Firouzeh Nahavandi, Afghanistan, De Boeck, 2014, collection Monde arabe/Monde musulman dirigée par Mathieu Guidère.
  • Mohammed Sediq Farhang, Afghanistan, les cinq derniers siècles, vol. 1 (XVIe-1919), vol. 2 (1919-1979), trad. Zia Farhang et Etienne Gille, Ceredaf, 2012-2014, ISBN 978-2-906657-36-6 et ISBN 978-2-906657-36-6. Un ouvrage incontournable sur l'histoire de l'Afghanistan.
  • Atiq Rahimi, La pierre de patience, POL, 2009.
  • Le Grand Jeu, les enjeux géopolitiques de l'Asie centrale, sous la direction de Jacques Sapir et Jacques Piatigorsky, Éditions Autrement, Paris, 2009.
  • Collectif, Paysages du centre de l'Afghanistan - Paysages naturels, pays culturels, Actes d'une journée d'étude organisée par le CEREDAF le 28 mars 2009 à la Société de Géographie de Paris, CEREDAF, 224p., 2010 (ISBN 9782906657335) (Géologie, biologie, archéologie et cultures)
  • Olivier Weber Sur les routes de la soie, avec Reza, Hoëbeke, 2007.
  • Olivier WeberLe grand festin de l’Orient, Robert Laffont, 2004.
  • Jack Chaboud, Sous les sables d'Afghanistan, Le Jasmin, 2004.
  • Pierre Cambon, Jean-François Jarrige, Marthe Bernus-Taylor, Michael Barry, Bernard Pupaigne, Paul Bernard, Boris Marshak, Zémaryalaï Tarzi et Marianne Yaldiz, Afghanistan : une histoire millénaire, Paris, Éditions de la Réunion des musées nationaux,‎ 2002 (ISBN 2-7118-4413-7)
  • Pierre Centlivres, 'The Controversy over the Buddhas of Bamiyan', South Asia Multidisciplinary Academic Journal, 2 | 2008 The Controversy over the Buddhas of Bamiyan
  • Michael Barry, Le Royaume de l'insolence : L'Afghanistan, 1504-2001, Flammarion, 2002.
  • Gilles Dorronsoro, La Révolution Afghane. Des communistes aux Taleban, Karthala, 2000.
  • Massoud l'esthète et l'architecte. Ashmat Froz en collaboration avec André Baudin . Transbordeur, 2003. ISBN 2-912728-01-0
  • Patrick Denaud, Saveurs afghanes, Ed du Félin, 2002
  • Olivier Weber, Le faucon afghan : un voyage au pays des talibans, Robert Laffont, 2001.
  • Khaled Hosseini, Mille soleils splendides, Belfond, 2001.
  • Khaled Hosseini, Les cerfs volants de Kaboul, Belfond. 2000.
  • Gilles Dorronsoro Kabul at War (1992-1996) : State, Ethnicity and Social Classes, South Asia Multidisciplinary Academic Journal Kabul at War (1992-1996) : State, Ethnicity and Social Classes
  • Jacques Lévesque, L'URSS en Afghanistan, 1979-1989 : de l'invasion au retrait, Bruxelles, Complexe, 1990.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]